Cet article de blog est un transcript de l’épisode 36 du podcast Entrepreneure Crossing, que tu peux écouter juste ici 👇
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Comme tu as pu le voir dans le titre de ce podcast, aujourd’hui je vais te parler de la mort. Donc si c’est un sujet qui te fait ressentir des émotions ou des ressentis vraiment négatifs, je t’invite juste à couper ici l’épisode de podcast.Le but n’est pas que tu te sentes mal.
Mais si jamais c’est un sujet sur lequel tu as envie de réfléchir, je t’invite à rester avec moi.
Bon, ce n’est pas le plus gai des sujets, mais pour moi, 2023 a clairement été l’année de la mort, au sens littéral du terme. Parce-que plusieurs personnes de mon entourage proche, jeunes comme vieilles, sont mortes en 2023.
Et en fait, maintenant que j’y réfléchis, ça ne m’était jamais arrivé. Jusqu’à maintenant, j’ai connu la mort d’un grand-père et d’une grand-mère en 39 ans d’existence. Et j’ai vécu ça plutôt paisiblement. Et je t’avoue même que je croyais que j’étais insensible à la mort tellement j’ai vécu ça de manière paisible.
Et là, en l’espace d’une seule année, j’ai vécu 4 morts. Dont 3. Dont j’étais assez proche émotionnellement. Et que j’ai vu, surtout, jour après jour, décliner et mourir. Et dans ces personnes là, il y en avait une de mon âge.
Globalement, émotionnellement, je gère plutôt bien. Je pense que tu l’as compris, mais je suis quelqu’un qui est assez terre-à-terre. J’arrive très bien à penser à la mort sans me décomposer. Alors même si ça me rend un peu triste de penser à la mort de personnes que j’aime, au final, j’arrive assez facilement à l’accepter et à me dire que ça fait partie de la vie. Et justement, ça me donne envie de continuer à vivre.
🪦 Réflexions sur la Mort
Pourquoi je te parle de la mort aujourd’hui ? Déjà parce que, comme je te l’ai dit, c’est quelque chose que j’ai vécu toute l’année dernière (et en ce début d’année), et qui a pas mal influencé ma vie. Et d’ailleurs, tous ces événements ont eu un impact sur le fait que j’ai été surmenée en 2023. Je t’en parlais dans un épisode de podcast début janvier.
Je n’ai pas été surmenée à cause de la mort en elle-même, mais surtout à cause de tout ce que son arrivée imminente impliquait en termes de gestion administrative, de gestion émotionnelle de mon entourage, d’implication dans nos vies. Tout ça a grandement participé au fait que le vase a débordé.
Je te parle aussi de ça parce que… Ça me rappelle un article de blog que j’ai écrit en 2022, quand ce podcast n’existait pas encore. Cet article, il parle notamment de mes mantras à l’époque, dont le fameux Memento Mori.
Memento Mori
Voici ce que j’écrivais exactement.
En gros, cette phrase en latin qui signifie “souviens-toi de la mort” est utilisée notamment par les stoïciens pour se rappeler que l’on peut mourir n’importe quand. Certes, au premier abord, ce n’est pas très gai, mais lorsque j’hésite des semaines entières à mettre en place une action pour des raisons toutes pourries, je veux bien de ce petit rappel qui me permettrait de relativiser et de faire le premier pas pour mettre effectivement en place mon action. Autant mourir avec le moins de regrets possibles !
Je me rends compte que j’utilisais ce mantra surtout pour passer à l’action. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus dans la pensée de me dire que j’ai peu de temps avant de mourir et j’ai pas du tout envie de passer ce temps à souffrir ou à faire des choses qui m’ennuient. J’ai pas envie d’être une sorte d’esclave qui ne fait pas les choses consciemment, qui a tout le temps peur de se lancer et de faire des choses qui lui font vraiment plaisir.
C’est vrai que la présence de la mort autour de moi me fait pas mal réfléchir et j’ai pas vraiment envie de faire des choses qui m’ennuient. Elle a un impact certain dans ma motivation à creuser des sujets comme le capitalisme intériorisé et la place du travail dans nos vies.
Donc comme je disais, quelle place a le travail et quelle place il devrait avoir dans nos vies. Parce que j’ai pas du tout envie de faire à nouveau un surmenage. Une des raisons pour lesquelles j’ai fait un surmenage c’est notamment la gestion de tous ces morts là autour de nous. Mais c’était pas la seule raison. Il y avait aussi un côté professionnel, un côté travail. Et j’ai pas envie de rentrer à nouveau en surmenage. Est-ce que vraiment, le travail a tellement de valeur pour que je m’épuise et que je me fasse du mal pour lui ? En fait, maintenant que j’y réfléchis, pas du tout.
La place du travail dans nos vies
Parce-que plus je me renseigne, plus je réfléchis à la place du travail dans la société, plus je me rends compte qu’on est toutes et tous éduqués pour donner “le meilleur de nous-mêmes” dans notre travail. Et même d’en donner toujours plus, jusqu’au burn-out, jusqu’au surmenage. C’est pas pour rien qu’on voit de plus en plus de surmenages autour de nous. Il y a un moment où il faut se poser les bonnes questions.
Pour quelles raisons est-ce qu’on fait ça ? (question à un million d’euros) Est-ce qu’on travaille, on s’implique à un point qu’on dépense toute notre énergie et on n’en peut plus après ? Est-ce que c’est vraiment ça qu’on a envie de vivre ? Moi, pas du tout. Et j’ai plus du tout envie de me mettre la rate au court-bouillon pour ça.
Ce sont des questions que j’aborde dans d’autres épisodes de podcast également. Si tu n’as pas écouté encore les épisodes sur le capitalisme intériorisé, je t’invite à y aller. Il y en a deux pour l’instant qui sont publiés. Et c’est fort possible que j’en fasse d’autres sur le sujet.
Des réactions différentes face à la mort
Et au-delà de la place du travail dans nos vies et du fait de profiter du temps qui nous reste pour kiffer nos vies, je voulais faire juste un petit point sur les profils des personnes qui sont mortes autour de moi. Parce que ce sont des profils qui sont extrêmement différents et des manières d’aborder la mort qui sont très très très différentes. C’est vraiment quelque chose qui m’a… marqué. Même si j’ai pas pu en discuter autant que j’aurais souhaité avec ces personnes-là parce que c’est des sujets vraiment délicats à aborder et tout le monde n’aborde pas la mort de la même manière.
Parmi ces profils, il y avait notamment la femme qui a été prisonnière d’un mariage avec une personne étouffante et manipulatrice. Et cette femme, un peu avant de mourir, a avoué qu’il n’y avait pas eu grand-chose de bon dans sa vie. Et pourtant, malgré ses regrets face à la vie qu’elle a eue, elle avait une peur bleue de mourir. Et cette femme, en fait, elle appartient à une génération où on quittait pas son mari. Et pourtant, si elle l’avait fait, c’est sûr et certain qu’elle aurait été plus heureuse.
Dans ces personnes, il y a aussi une autre femme qui a sacrifié sa vie pour les autres, littéralement. Et elle, elle est morte comme elle a vécu. C’est-à-dire le sourire au lèvre et avec la confiance.
Il y avait une troisième femme qui, elle, dès qu’elle a su qu’elle était malade, a fait absolument tout pour combattre la maladie d’un côté et surtout profiter de la vie et de sa famille à 1000%. Déjà qu’elle avait une vie très active et très tournée vers ce qu’elle avait envie de faire, c’était vraiment un électron libre. Et bon, quand elle a su pour sa maladie, ça a été crescendo. Elle a fait mille choses. Et de mon côté, j’ai eu la chance quand même de la voir quelques jours avant qu’elle parte. Et malgré son état de faiblesse, elle était tellement optimiste qu’elle a quand même réussi à me faire croire qu’elle avait encore un peu de temps.
Éviter les regrets
Si je te raconte ça, c’est pas du tout pour faire pleurer dans les chaumières, même si je me rends compte du côté émotionnel de ces petites histoires. C’est surtout pour te dire que c’est dans ces moments-là qu’on fait un bilan de notre vie et qu’on met en lumière, généralement, nos regrets.
Je crois d’ailleurs qu’il y avait un livre qui avait été écrit par un infirmier, une infirmière ou plusieurs infirmiers, je ne sais pas, qui étaient en soins palliatifs et qui récoltaient les témoignages des personnes par rapport aux regrets qu’elles avaient de leur vie. Et personnellement, et je pense comme la plupart des gens, en fait, j’ai pas envie, moi, d’avoir des regrets.
J’ai surtout pas envie de me dire que j’ai pas lancé tel projet ou j’ai pas dit à telle personne à quel point je tiens à elle ou que j’ai pas poussé la pédale de frein quand je sentais que je brûlais trop d’énergie. Ou alors que j’avais peur de me lancer, ou que j’avais trop de fierté, ou que je me concentrais sur des objectifs qui n’étaient pas les miens, ou encore que j’essayais de faire plaisir aux autres à mes dépens, ou alors que je n’osais pas.
Ce que j’espère vraiment avec cet épisode, c’est qu’il soit un petit coup de pied aux fesses pour que tu te concentres sur les choses qui comptent vraiment pour toi, que tu arrêtes de tergiverser et que tu te lances dans des actions qui te tiennent à cœur avec au moins un minimum de confiance, et surtout en te disant que tu n’auras pas de regrets. Mais avant, ce qui compte quand même, c’est que tu te fasses plaisir là, maintenant. Que tu fasses des choses qui te font plaisir maintenant.
Voilà, j’ai terminé mon petit speech. C’était un épisode un petit peu court mais sur un sujet qui me tient à cœur et sur lequel je pense qu’il est important de réfléchir. Même si on a tendance à pas trop parler de la mort de manière générale. Moi j’aime bien parler des sujets un peu tabous. Parce que je pense que c’est dans les sujets tabous que réside le cœur des différents systèmes de pensée.
C’étaient mes petites pensées de la semaine et même de l’année sur un sujet pas extrêmement gai, mais essentiel, et j’espère avoir pu y insuffler une petite once d’espoir et de motivation.
Et n’oublie pas : Memento Mori.
✨ Ressources mentionnées dans l’épisode ✨
- Article de blog “Comment Je Gère Mes Clients ET Mon Projet (Janvier 2022) ?”
- Episode de podcast 1 sur le capitalisme intériorisé
- Episode de podcast 2 sur le capitalisme intériorisé